Un «aimant» plus fort que les médicaments contre la dépression
Stimulation magnétique transcrânienne percent le silence de la petite salle blanche.
au troisième étage du pôle Hôtel-Dieu du CHU de Nantes. Sur le fauteuil inclinable de la machine, Marie-Thérèse, 82 ans, dont quarante de dépression.
En échec de traitement, la frêle vieille dame vient tous les jours depuis trois semaines pour une séance de stimulation magnétique transcrânienne (rTMS) de 30 minutes.
qui consiste schématiquement à appliquer une bobine aimantée contre un point précis de son crâne .
pour moduler l’activité de ses neurones et diminuer les symptômes de sa maladie.
Marie-Thérèse et son mari, Robert, 85 ans, se dit très satisfait des effets bénéfiques de la cure. «Depuis deux ans, sa maladie, c’était particulièrement dur, lâche-t-il. Elle n’avait plus goût à rien, ne se levait plus. Elle avait perdu 15 kilos, mais elle en a repris 5. se lève, veut bien voir ses petits-enfants.» De quoi justifier le trajet que le couple effectue quotidiennement en ambulance depuis son domicile, à 70 km de là.
D’abord utilisée en neurologie dans le traitement des mouvements anormaux, de la douleur et des acouphènes, la stimulation magnétique transcrânienne est exploitée depuis une quinzaine d’années dans un nombre croissant d’hôpitaux de France pour traiter les dépressions modérées à sévères.
L’imagerie médicale a permis de montrer que la stimulation magnétique du cortex préfrontal dorsolatéral rétablit
comme pourrait le faire un médicament antidépresseur, des anomalies de fonctionnement du cerveau: baisse du
débit sanguin cérébral, de la consommation d’oxygène et de glucose dans les régions préfrontales gauches.
hypermétabolisme dans le cortex préfrontal droit.
Autres avantages: non invasive, présentant peu ou pas d’effets secondaires, la stimulation magnétique transcrânienne est très bien tolérée par les patients.
«Seulement 1 à 3 % des patients abandonnent, contre 30 à 40 % pour les médicaments», estime Samuel Bulteau, psychiatre au CHU de Nantes.
Ces atouts en font une arme supplémentaire bienvenue pour les professionnels confrontés aux dépressions résistantes
aux traitements antidépresseurs (de 20 à 30 % des cas) et une alternative intéressante à l’électro convulsivothérapie.
Dr. idrissi psychiatre addictologue fes
Merci docteur c’est très intéressant comme sujet c’est rare de trouver un site aussi éducatif que le votre